Wednesday, February 25, 2009

Treasures & trinkets

Cette semaine, pas de queue au NHM, pas de costumes de tsar au V&A, pas de suicide ferroviaire et pas d'avion raté.
Juste des journées calmes et des soirées toute douces. Et des cours lents, et des td fastidieux, et une recherche de stage qui ne mène pas loin mais me permettra de ne pas trop m'en vouloir quand je travaillerai à la trésorerie cet été. Des recherches pour l'anglais, de la relecture du script des Interclubs, des comptes, des comptes et encore des comptes, pour trouver une preuve mathématique qu'aller en ville samedi, c'est raisonnable. Un frigo très vide qui, combiné aux cours, m'offre le choix entre mourir d'inanition ou mourir d'ennui. Des livres finis, des films regardés, une broderie qui restera inachevée, des boutons coccinelle qu'il faudrait acheter.
Et tout en dessous, l'envie de voir quelque chose de nouveau qui commence à refaire surface.

Friday, February 20, 2009

Lost in Jane Austen, Emma Campbell Webster

Pour quiconque a un jour lu "Pride and prejudice", Mr Darcy est l'homme idéal, et il suffit de se pencher sur le nombre de fantasmes littéraires et cinématographiques qu'il a généré en deux siècles d'existence pour s'en convaincre. En bonne midinette qui se respecte, Emma Campbell Webster a donc écrit le livre permettant à n'importe quelle lectrice de Jane Austen de réaliser son rêve : se glisser dans les robes taille empire d'Elizabeth Bennet et peut-être même obtenir une demande en mariage qui déchire son castor.
Le but de "Jane Austen et moi" est donc d'incarner une jeune fille "dotée d'une beauté passable et de talents modérés", à "l'esprit vif et la répartie facile".

"Vous avez la mission de faire un mariage de raison et d'amour, d'éliminer les prétendants indésirables et d'éviter les scandales de famille qui auraient de grandes chances de ruiner tout espoir d'un parti financièrement avantageux".

Le livre est basé sur le même principe qu'un livre dont vous êtes le héros : avec des choix en fin de page et des compétences à acquérir au fil des pages. A savoir Intelligence, Confiance, Relations et Fortune. Et bien sûr, Talents et Défauts, la première colonne se remplissant lamentablement moins vite que la deuxième. A mon stade de lecture, mes Talents se résument à : habileté à orner un éventail ; très observatrice ; sait plus ou moins jouer du piano. Et j'accumule brillament 18 défauts, dont rancunière ; ni style, ni goût, ni beauté ; sens de l'humour déplacé ; invitée se conduisant très mal. Bref, à ne pas lire si on est en pleine remise en question de ses capacités et talents.
Pour les péripéties en elles-même, je suis complétement incapable de dire si le livre s'adresse exclusivement à des critiques averties de Mr Bingley et ses soeurs. Parce que ne nous voilons pas la face, je ne vois pas pourquoi quelqu'un lirait un tel ouvrage sans avoir lu l'original auparavant. En même temps, le livre est fait de telle manière que si on a une mémoire suffisament performante, on peut coller parfaitement à toutes les péripéties de P&P sans jamais s'éloigner une seule fois de l'intrigue d'origine. Auquel cas oui, on finit par épouser Fitzwilliam, mais en même temps c'est pas très drôle ("oh mais quelle surprise, après mon refus Mr Collins va épouser Charlotte Lucas. Oh ben ça alors"). Bref, j'en ai été réduite à faire volontairement et en toute conscience n'importe quoi uniquement pour aller voir du pays (et accessoirement croiser le héros de Mansfield Park, qui se balade par là pour une raison mystérieuse : "oh pardon, c'est pas la bonne intrigue").
En gros le livre n'est fait ni pour celles qui n'ont jamais lu P&P, ni pour celles qui l'ont déjà lu. Et vaut avant tout pour toutes les fins alternatives où l'auteure a craqué, et pas qu'un peu, du genre

"Mr Elton ne veut absolument pas vous laisser partir, et reste galament sur le chemin de votre voiture, bras écartés, et exige que le cocher s'arrête sur le champ. Il donne une telle frayeur aux chevaux qu'ils paniquent et se cabrent. [...] Mr Elton [...] est piétiné à mort. Tout le monde vous tient pour responsable. Vous êtes jugées et emprisonnées pour avoir sans le moindre remord tué un ecclésiastique."

et encore, je vous épargne celle où Lizzy se romp le cou en glissant, ou celle où elle épouse Mr Collins et le tue à coups de dictionnaire au bout de deux mois de mariage insupportable...

Wednesday, February 11, 2009

Slut, a one word poem

Donc l'INSA fait grève jusqu'à jeudi soir. Mon taux d'intêrét est largement diminué par le fait que je suis malade, et se limite à "chic, j'aurai le temps d'aller chez le médecin demain matin" - ouais parce que j'attends pas d'être à Londres pour me dire "tiens, je devrais peut-être voir un médecin". Et puis 2 jours de suite à 39 de fièvre, je tente pas le diable... Avec un peu de chance la prof de sport aussi fera grève (même si je ne vois pas trop quelle excuse valable elle pourrait trouver pour). Et au pire, je récupère un certificat médical.
Bref, à la place du TP de nano on a eu droit à un magnifique exposé sur"pourquoi on fait grève" - ce qui ne m'était pas forcément superflu, puisque je me suis dispensée de toutes les AG pour nidifier au chaud sous ma couette. Très intéressant, même si ça sonnait beaucoup comme "c'était mal avant, ça sera pas mieux ensuite". Toujours est-il que chaque fois qu'ils parlaient de la recherche fondamentale, je pouvais pas m'empêcher de penser à l'épisode de The West Wing où Toby s'agace contre la représentante de je-ne-sais-plus-quoi, qui veut couper les subventions de certains artistes. Et Toby de conclure qu'on ne peut pas juger de ce qui fera date ou pas.
A part ça j'ai commencé Olivia Joules and the hyperactive imagination ; Twilight c'est tout nul ; et c'est à peu près tout, considérant ma sur-activité des derniers jours.

Tuesday, February 10, 2009

je koalate





Je devais passer ma journée banalisée à chercher un stage (wouhou), repasser (wouhou), râler ici contre certaine personne (ahah) et aller au ciné (^^). A la place je suis restée dans mon lit pour cause de crève carabinée et de 39 de fièvre.
J'ai passé la nuit à délirer, et à me réveiller par intervalle de 2h. Et j'ai fait toute la nuit le même rêve, où je me voyais allongée dans mon lit avec une bulle au dessus de ma tête, comme les rêves sont représentés dans les BD. Sauf que là, la bulle était phgocytée par une espèce d'immonde bestiole avec plein de tentacules, qui l'étouffaient et l'empêchaient de se développer correctement.
Bref, j'ai perdu ma journée et je ne sais même pas si je vais au cinéma ce soir.

image : Koala by cocokun

Saturday, February 7, 2009

thinking outside the box

Petit rappel des faits, pour tous ceux qui ne suivraient pas. Au deuxième semestre, en anglais, on doit choisir un module. Avec la chance qui me caractérise, je n’ai pas eu mon premier vœu, je me suis contentée du deuxième, à savoir Kid stuff. Ou comment convaincre les petits nenfants de retourner jouer dehors pour acquérir des réflexes de survie.

Your challenge: to design new and exciting outdoor environments, games, tree-houses, play structures games and toys so that young people will want to take part in these activities. You will use environmental friendly materials wherever possible. You will be working in team, [] producing a portfolio of ideas to make being outdoor cool again.

Bref, mon amour des enfants concilié à ma passion pour les activités en extérieur, le tout pour 2h30 de pur bonheur hebdomadaire en compagnie d’autres étudiants au niveau d’anglais plus que varié (pour employer un doux euphémisme). Il manque juste un côté tiers-mondiste pour que ma félicité soit totale. Tout ça pour dire qu’au bout d’une demi-heure de cours, j’avais envie de m’ouvrir les veines avec la feuille d’émargement. A la place, j’ai sagement observé mon voisin, qui a passé tout le cours à tirer sur les trois poils qu’il a au bout du menton (ça aurait pu donner : « kid stuff : discovering your facial hair » si la tranche d’âge avait correspondu).

Toujours est-il que la prof a eu l’idée délirante de nous faire présenter notre voisin et une activité créative qu’il avait eue dans sa vie. Et quand je dis « créative », elle tapait très large, parce qu’elle acceptait aussi « j’ai repeint les fenêtres chez mon grand-père ». Ce qui donnait donc à peu près ceci :

Il paraît que dans une réception […] quand on présente les gens les uns aux autres, on signale un ou deux détails sur chacun, pour qu’ils aient un sujet de conversation quand on les quitte. Par exemple : « John vient de Nouvelle-Zélande, c’est un fou de planche à voile. », ou : « Gina a une passion pour le parachutisme, elle vit sur une péniche. »

Le journal de Bridget Jones

Helen Fielding

Ou en version INSA : « This is Brice, and when he was nine he built a boat » ; « this is Thomas and when he was twelve he wrote a novel, but then the computer died and he lost it” (là on tient un bon début de psychanalise) ; “This is Julien and when he was in high-school, he painted a tree” (me demandez pas, je veux pas savoir) ; “this is Sophie, and she redecorated her father’s office” (on dirait la soeur de Rachel dans Friends)… And so on.

Et ensuite on a du s’entraîner à penser “outside the box”, à comprendre que quand on veut imaginer un moyen pour s’asseoir, on doit l’appeler “seating device” et pas “chair” parce que “chair” c’est limitatif et blablablabla. Et donc pour nous perfectionner dans ce genre de raisonnement, on a du répondre à 25 questions du genre :

A woman lives on the tenth floor of a block of flats. Every morning she takes the lift down to the ground floor and goes to work. In the evening, she gets into the lift and, if there is someone in the lift she goes back to her floor directly. Otherwise, she goes to the eighth floor and walks up to flight of stairs to her flat. How do you explain this ?

A cowboy rode into town on Friday, spent one night there, and left on Friday. How do you account for this ?

Sur ces questions trépidantes, je m’en vais faire mon ménage.