Friday, May 30, 2008

Marylin dernière séance

A la base, une idée pas mauvaise : écrire un roman sur la relation entre Marylin Monroe et son psy, Ralph Greenson. Dès le début, l’auteur – dont j’ai oublié le nom – prévient : il n’a pu voir aucun document officiel, et a donc du s’appuyer sur des livres déjà écrit. J’ai été voir la bibliographie : j’ai lu une source sur trois, et certains passages du livre sont une retranscription bête et méchante du « Blonde » de Joyce Carol Oates de manière flagrante. C’est un défaut, mais si c’était le seul ça passerait : après tout, Marylin n’a eu qu’une seule vie et je présume qu’on ne peut pas indéfiniment y rajouter des péripéties. Mais ce qui est vraiment, vraiment affreux, c’est la manière dont il raconte son histoire. Il saute sans aucun lien de 1962 à 1947 à 1978, du tournage de « the misfits » à la formation musicale de Greenson puis au bal noir et blanc de Truman Capote. Et c’est dommage, parce que le sujet est intéressant : le lien entre Marylin et son psy, donc, mais surtout le lien entre la psychanalyse et le cinéma. L’auteur essaye d’ailleurs souvent de faire des parallèles entre les deux – visiblement, il a raté le cours sur le sujet… par contre, il a pas raté celui sur la psychanalyse freudienne. Et il veut tellement le montrer qu’il fait parler ses protagonistes comme si ils étaient en auto-analyse permanente. Parce que franchement, personne, personne ne s’arrêtera jamais en plein milieu d’une phrase pour essayer d’analyser la précédente. Ajoute à ça une accumulation de lieux communs sur la star – Marilyn est droguée, négligée, toujours en retard, couche avec tout le monde, se fait lamentablement larguée par Montand… (ce qui nous prouve que l’auteur sait compiler des sources internet…) ; des morceaux de phrases en anglais mal traduits (« be sexy » est traduit par « sois sexuelle » et deux lignes plus bas tu as « sois sexy »). Bref, c’est un livre mal écrit, ennuyeux et sans intérêt. A la place, lis plutôt « Jonathan Strange and Mr Little », c’est bien mieux .

1 comment:

Lucie said...

je prefere la version Moulin Rouge.