Hier, entre deux séances chez l’opticien, nous avons donc cherché des cadeaux pour Charlotte et Louise (les filles de ma marraine qu’on va voir ce week-end, pour ceux qui ne suivraient pas). Comme c’est la fin des soldes, on avait décidé d’acheter à chacune un haut. Problème : elles doivent toutes les deux approcher le mètre 75 (pffff), et ont des tailles de vêtement en conséquence : 44-46 pour la première et 42-44 pour la deuxième. Ce qui m’a permis de remarquer quelque chose que je n’avais jamais remarqué avant. A la fin des soldes, en Angleterre, il ne reste que des tailles extrêmes, genre 0, -1 ou 48 et 52 (pourquoi y a-t-il du 52 chez Monsoon, c’est un mystère ? en France, on trouve du 52 uniquement dans les boutiques genre « grosse & belle », où tous les vêtements ressemblent à des boubous africains ou des chemisiers en polyester) ; pas une seule taille intermédiaire. A l’inverse, en France, tu as pleins de 40 ou de taille 2 dans les rayons, mais très peu de 36/38 ou 42-46. Donc je ne me plaindrais plus jamais qu’il ne reste que des grandes tailles, puisque c’est faux. A la place, je récriminerai : « mais c’est nul, il ne reste que des tailles intermédiaires ».
Nous voilà donc parties à chercher 2 hauts. Sachant que je ne les ai pas vues depuis longtemps, c’était assez dur de trouver quelque chose d’adapté. Et c’est pas M. qui m’a facilitée la tache : « oh ben Louise s’habille de manière assez originale. De toute façon, elle est en section dessin, tu sais », ce qui chez elle veut dire à peu près : elle a toujours les cheveux dans les yeux, au moins un piercing, un copain gravement chevelu tendance hippie et consomme des substances hallucinogènes pour trouver de l’inspiration (enfin, je crois pas que Louise en soit là…). En tout cas, j’ai fait pour elles ce que je ne fais jamais pour moi, j’ai patiemment épluché les rayons soldes de Etam et Promod pour trouver le bon vêtement. Je suis même rentrée chez Pimkie sans en ressortir immédiatement, témoignage irréfutable d’amour non filial et de bonne volonté s’il en est (et résultat, j’ai du subir le discours quasi cornélien d’une fille de 11 ans (version plus jeune de Little Miss Perfect) qui ne savait pas si sa mini jupe en jean blanc avec ceinture à paillettes (sic) ne faisait pas trop gamine). Finalement, j’ai choisi une tunique en laine chez Promod pour Charlotte et une blouse à imprimé 60’s chez Etam pour Louise. (ah oui, et comme il y avait une promo à Etam je nous ai choisies à chacune une écharpe d’été – la tienne est noire avec des ronds blancs – mais je sais pas quand elles pointeront le bout du pompon)
Et évidemment, comme chaque fois que je ne cherche rien pour moi, j’ai trouvé plein de trucs. Par exemple, la blouse pour Louise, je n’y ai pas jeté un seul coup d’œil la fois où je suis venue à Etam pour moi ? mais là, en l’essayant, je l’ai trouvée trop belle. Peut-être parce qu’en cherchant pour moi je me sens tenue de me limiter à un certain type de vêtements que je suis censée porter, mais que quand j’achète pour d’autres j’ai un champ de possibilités plus large. Toujours est-il que je suis revenue ce matin pour essayer les vêtements. Mais visiblement, il existe à Nevers tout une faune qui nous est inconnue, et qui ne sort de sa tanière qu’après 19h, parce qu’à 10h30 la moitié des vêtements que j’avais vu avaient disparu – et l’autre ne m’allait pas.
Mais mon déplacement n’aura pas été en vain, puisque je l’ai retrouvé : mon sac Longchamp, celui en nubuck rose thé avec les fermetures éclair, celui qui me criait « Maman » quand je le voyais en vitrine à Toulouse et qui a pleuré en me voyant lui tourner le dos avec abnégation aux Galeries Lafayette. Et il ne coûte plus que 210€ ! et grand-mère veut que je trouve un cadeau pour mon anniversaire + mon année ! et la vendeuse me l’a mis de côté jusqu’à demain ! et la boutique Swaroski a enfin ouvert !