Monday, March 3, 2008

Californication

Qu'est-ce qu'on fait le dimanche soir quand on s'ennuie ? on va se coucher ? non, on cherche une nouvelle série à télécharger sur le réseau. Voilà donc comment je suis tombée sur "Californication". Le pitch ? un écrivain à succès, qui n'a rien écrit depuis cinq ans, boit trop et couche avec tout se qui bouge (pour retranscrire poliment sa description dans un épisode), se fait larguer par sa compagne depuis une quinzaine d'années, une fausse bourge botoxée aux airs de hippie/groupie repentie. Elle part vivre avec l'exact opposé de notre "héros", à savoir un architecte fan de peinture moderne, propre sur lui et jamais décoiffé. L'intrigue principale c'est : Hank arrivera-t-il à récupérer sa chère blondasse, qu'il aime toujours (ben oui, mais avant qu'elle se casse il préférait les autres, c'est tt simple...) ?
Tu trouves l'intrigue principale mince ? Eh ben c'est pas la peine de regarder, parce que les intrigues épisode par épisode le sont encore plus... attends un peu... ah ben non en fait y'en a pas ! Ne soyons pas injuste : l'intrigue (t'as pas un synonyme avant que je batte un record d'occurrence ?) a quand même deux autres axes (pfff). 1) Hank arrivera-t-il à réécrire qqch ? -sachant que pour le moment il se contente d'écrire pour le blog en vogue de LA, le Hell-A qui appartient à... à... son rival !! (comment ça c'est cliché ?) ; 2) son rival, justement, découvrira-til que Hank a couché avec sa fille de 16 ans ? Accordons-lui au moins ça, il l'ignorait à ce moment-là, et comme l'actrice à bien 23 ans, on dirait plutôt un fantasme pour pervers quand elle porte sa jupe d'uniforme...
Ajoute à ça une galerie de personnages secondaires tous plus originaux les uns que les autres : Becca, sa fille de 14 ans période gothic/rock/en fait je m'habille juste comme un pied ; un agent littéraire qui joue le rôle de meilleur ami ; sa secrétaire (à l'agent), une Suicide Girl avec laquelle il est engagé dans une relation SM ; et sa femme, une estéticienne hispanique définitivement persuadée que ton bonheur est lié à la fraîcheur de ton épilation du maillot.
Et tous les one-noght-stands de Hank, qui constituent la plus exhaustives de femmes toutes nues que j'ai jamais vu dans une série américaine. A ce stade, c'est quasiment un film X, quelques dialogues et une intrigue en plus (et encore...). Nous admirerons quand même la fantastique hypocrisie qui fait que quand une actrice est nue face à la caméra, tu as toujours quelque chose pour cacher son sexe : la main du héros, un livre, une cuillère même...
Bref, pas d'intrigues, des scènes de sexe qui donnent à la série un air de documentaire animalier et des péripéties qu'on peut deviner à l'avance si on est observateur (oh tiens un moniteur pour bébé... ta dernière conquête aurait-elle un bébé, Hank ? et va-t-il se mettre à pleurer bientôt ?). Tu l'auras compris, c'est très très très loin d'être la série du siècle !!

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