Monday, March 1, 2010

Je fais des choses avec mon batteur*

 *Cette phrase serait tellement plus drôle si j'étais la chanteuse fashione edgy d'un groupe de musique indé....

Après moultes récriminations étalées diplomatiquement sur 3 ans, et grâce à 20% de réduction chez Carrefour (en chèque cadeau, pas en remise immédiate), j'ai enfin un batteur. Il est beau, il est neuf, il a 5 vitesses, une fonction turbo et 2 sortes de fouet. C'est pas le tout, mais maintenant il faut que je l'étrenne.
Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué ce phénomène, en cuisine : il vous manque un instrument, vous ne tomberez jamais que sur des recettes où il est nécessaire. Vous achetez l'instrument ? pour quoi faire, les plats pour lesquels il est indispensable ne vous attirent plus - impossible même de trouver le début d'un recette. J'appelerai ça "l'effet batteur", en l'honneur de mon tout nouvel outil de tournir.
L'effet batteur s'est déployé en grand dimanche soir : zéro oeuf en neige à l'horizon. Dans ma détresse, j'ai donc du me rabattre sur ma culture culinaire "blancs d'oeufs montés en neige" : la mousse au chocolat (bof bof pas trop - et puis il faut bien que je garde un utilité à P.) ; les madeleines (en fait, pas envie de sucré) ; les meringues (j'aime pas) ; le soufflé... AH ! un soufflé.
Hop trouvons une recette de soufflé salé, hop commençons à découper jambon et gruyère en petits dés. A la main bien sûr, P. ayant décrété "non mais oh ça va bien quand même !" quand M. a voulu m'acheter le mixeur (alors que j'aurais même pu faire des smoothies et des milkshakes avec...). 80g de fromage et 150g de cochon cuit plus tard, que me manque-t-il ? la crème. Et bien sûr, dans mon optique régime-ouh-qu'ils-sont-vilains-ces-3-kilos-en-plus, je n'en ai pas acheté. Bon... au moins, j'avais pas encore fait la béchamel.
Qu'à cela ne tienne, je vais trouver une autre recette salée avec des oeufs en neige. Les madeleines devraient faire l'affaire : il en faut pour la version sucrée, il en faudra bien pour la version salée. Mais, oh rage, oh désespoir, point de blancs de neige dans les petits biscuits. On précise même "les blancs battus mais pas montés en neige" (gnagnagna). Tant pis, j'étrennerais mon batteur une autre fois.
Déjà très agacée - et frustrée, mon joli batteur trognon tout blanc tout neuf - , je suis à l'arrache une recette choisie au pif sur internet (qui n'a pas l'air mauvaise, au demeurant). Tiens, c'était pas 25cl de lait ? Ah non, c'était 5. Bon ben tant pis, je touille fréntiquement pour faire disparaître les grumeaux, et m'apprête à verser le tout dans de charmants petits moules en papier.
Mais décidément, on m'en veut ! la pâte est trop liquide, et les pauvres petites corolles en papier ne résistent pas ! En désespoir de cause, de la farine plein les cheveux, en larme et proche de la crise de nerfs, trèèèèèès agacée, je me décide à faire un bête cake... qui finalement n'est pas si mauvais, bien qu'un peu fade.
La prochaine fois, je ferai des meringues !

image : Cooking by Zouap que j'ai honteusement découpé ^^

3 comments:

Fly said...

Très con cake, je confirme !
Une des meilleure reconversion que l'histoire ait connu ^^

Nobody said...

Avoir un mixeur pour faire des milk shake et des smoothies, ça a été mon rêve pendant longtemps aussi.
Mais maintenant que je l'ai, je suis atteint par l'effet "batteur"...Ou alors c'est autre chose...

Missmille said...

me décourage pas à l'avance. mais c'est toujours utile, de savoir que tu as un mixeur ^^