Saturday, June 19, 2010

pas trop trop trop envie

NB : il y a un post avec uniquement des photos après. Donc si vous vous sentez paresseux, vous pouvez directement y sauter ^^ Un petit preview pour vous faire envie :P
Jour 3 de mon expédition botanique : tout va bien ^^

Me voici donc en Allemagne depuis 3 jours. Je commence à m’acclimater, et j’ai arrêté de pleurer à la moindre contrariété. J’ai trouvé comment aller à l’université, j’ai fait un petit tour de la ville qui a l’air plutôt jolie, j’ai une chambre énorme avec des collocs sympas, j’ai un bon accès internet. Mais mais mais… il faut bien le reconnaître, l’Allemagne ne m’attire pas.
Je n’ai pas envie de découvrir leur nourriture, ni d’apprendre à différencier leurs vingt sortes de saucisses différents (il y a un rayon spécial « Wurst » au supermarché ! un rayon spécial !). Ça m’énerve de devoir parcourir toutes les étagères pour trouver le lait écrémé.  Je me fiche pas mal de savoir quel jus de fruits a des bulles ou pas.
Je n’ai pas envie d’essayer de comprendre les horaires des bus et les itinéraires des trams, pour tourner en rond avant de réaliser que les arrêts sont les mêmes (i.e. du même côté de la route) dans les deux sens.
Je n’ai pas envie d’essayer de trouver mon chemin dans un campus énorme, ou dans la banlieue (très jolie, quand même) où j’habite, ou dans Karlsruhe. J’ai un très mauvais sens de l’orientation, et sans plan à ma disposition, je panique complètement à l’idée de devoir retenir un nouveau trajet. Surtout si je ne peux pas demander mon chemin.
La langue, le voilà le vrai problème. Le pays ne me rebute pas autant que la langue. Je n’ai jamais aimé apprendre l’allemand, j’ai toujours trouvé ça anti-intuitif au possible. Une fois, au collège, j’ai demandé à mon prof de latin comment les romains faisaient pour se dépatouiller avec tous ces cas et ces déclinaisons, pour réussir à former une phrase rapidement (apparemment, ils parlaient un latin simplifié, si vous tenez à savoir). L’allemand me fait exactement la même impression : au moment d’ouvrir la bouche, pouf, impossible d’appliquer correctement une règle de  grammaire. Mais je suis quand même surprise de voir que je me débrouille pas trop mal en conversation (je n’ai que des compliments depuis mon arrivée, mais j’imagine qu’ils sont très indulgents ^^) comme en compréhension. Comme quoi, 9 ans de rabâchage ça finit par porter ses fruits ! Bon, bien sûr, j’ai quelques petits blancs par fois, mais rien dont je ne peux pas me sauver avec un sourire et/ou un gloussement (oui, hélas, en Allemagne je glousse).
La vérité, c’est que je suis paresseuse et nostalgique et pleine d’envies. Paresseuse parce que être en Allemagne me demande un gros effort de langue, bien supérieur à celui nécessaire en Franc (heureusement :D) ou en Angleterre (I’m sooo bilingual :P). Nostalgique parce que je regrette les vacances d’été neversoises où je ne faisais rien, à part cueillir des fraises le matin avant qu’il ne fasse trop chaud, et où je mangeais des tomates du jardin. Pleine d’envies, parce que j’ai envie de passer l’été à Toulouse, avec mes amis et mon amoureux, et voir ce que ça donne quand on est deux à n’avoir rien à faire les soirs et les week-ends.
Mais finalement, bon grés mal grés, j’avance. J’ai été visitée le jardin botanique, j’ai vu un restaurant qui a l’air sympathique, je parle avec mes colocataires, j’apprivoise ma chambre, je prends le tram dans le bon sens et à l’heure du premier coup. Et peut-être que dans 3 mois, je serai un peu triste de quitter Karlsruhe.

1 comment:

Fly said...

Et moi je t'aime :)

Et ma chérie elle est trop forte en allemand d'abord :p