Saturday, June 13, 2009

packed and ready - or not


Donc ce matin j'étais assise à mon bureau, tranquillement, avec comme but fort louable de comprendre le diagramme de Clapeyron. Et au bout de 20 minutes, je me suis rendue compte que je ne savais absolument pas si la création d'entropie d'une transformation réversible était nulle ou pas (la réponse est oui, pour les curieux). J'ai passé plus d'un quart d'heure à penser au week-end prochain et à mon transfert vers Paris, et je continue encore, ce qui m'empêche complétement de travailler.
Plus l'échéance se rapproche plus je me dis que j'aurais du laisser les parents venir me chercher, me ramener à Nevers, et j'aurais pris le train de là. De toute façon, soyons honnête, pour le moment j'ai autant envie d'aller à la boum mousse que de porter un chemisier en polyester (garanti repassage inutile). J'ai refusé leur proposition pour de mauvaises raisons - tellement mauvaises qu'elles ne sont même plus valables maintenant - et parce que d'une fois sur l'autre j'ai tendance à oublier à quel point je déteste voyager toute seule quand il faut que je me traîne des bagages - et aussi à quel point trouver mon chemin toute seule me fait peur.
Et là je vais devoir me traîner ma valise et mon ordinateur portable et mon sac à main (ou une compression des 3 en 2, mais à la fin de la journée j'aurais quand même plus d'épaule à cause du poids du pc). Sans compter que je n'ai aucune idée de la manière dont je vais faire le trajet aéroport-appart. Et que rien que de penser à tout ce qu'il faudra que je fasse avant mon départ et après mon arrivée, ça me déprime. Donner mes plantes en gardiennage, faire ma valise, faire le ménage, m'assurer que tout mon linge sale part avec moi, transférer mes abonnements (au moins celui de Elle), appeler le gars de l'ONERA pour savoir à quelle heure je viens le lundi, imprimer mon billet d'avion (d'ailleurs Air France est beaucoup moins pratique que BA sur ce point). Et ensuite, arriver jusqu'à l'appart, être aimable avec ma logeuse, installer mes affaires, faire une lessive si possible parce qu'en fait j'aurai plus de pantalon propre, faire les courses (et avec quel argent d'ailleurs ? il me reste 15€ sur mon compte), réussir à récupérer un accès internet, penser à ce que je ferai le lendemain avec M., faire le trajet appart-ONERA en prévision du lundi.
Donc non seulement ça fait un mois que je m'empêche d'appeler le gars pour lui dire "ne fait je viens plus en stage chez vous" parce que ça serait passablement lamentable, et pour de mauvaises raisons en plus. Mais en plus depuis ce matin je me retiens de prendre mon téléphone pour dire aux parents "venez me chercher vendredi soir, et je repartirai dimanche en train".
Mais je ne le ferai pas. Non, non, non.

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