Tuesday, August 3, 2010

Juillet : c'est varié

Des livres, des films, des séries en français, en anglais, en allemand au programme de ce mois-ci. Au moins, c'est varié - heureusement, parce que c'est un peu long !

Au secours pardon, Frédéric Beigbeder (2007)
C'est le 3ème livre de Beigbeder que je lis, après 99 francs et L'amour dure trois ans ; et il arrive largement en dernière position (celui que j'ai le plus aimé étant l'amour dure 3 ans). Non pas que la narration ou le héros soit très différent de d'habitude : on retrouve Octave, ses monologues cokés et ses illuminations amoureuses, évoluant dans un monde halluciné. Cette fois-ci, l'ex-pubard est devenu chasseur de mannequin, et recherche le prochain visage de l'Idéal (voyez comme la marque est déguisée subtilement...) en Russie. L'auteur essaye d'être vaguement drôle, un peu choquant, peut-être ironique, accidentellement dénonciateur. Au final j'ai plutôt eu l'impression de relire une énième fois le même livre, sauf qu'au lieu de me lasser la répétition me laisse plutôt nauséeuse.
Parfait si : vous n'avez pas encore lu de Beigbeder, ça évitera l'impression de déjà vu.
Moins bien si : vous voulez entretenir vos fantasmes sur les mannequins de l'Est.


Le meurtre aux chandelles, Gyles Brandeth (2008)
Oscar Wilde en détective, l'idée est déjà alléchante. Si en plus l'intrigue est bonne, tout est (presque) parfait, et c'est le cas ici. L'auteur arrive à rendre Oscar Wilde bien vivant, sans tomber dans la caricature du dandy prétentieux qui s'auto-cite. Au contraire, il en fait découvrir des aspects inconnus comme son mariage ou son amitié avec Arthur Conan Doyle. L'enquête policière est bien ficelée, même si la résolution est un peu trop "miraculeuse" à mon goût (il me semble que c'est Agatha Christie qui a dit qu'un roman policier est bien écrit si on peut deviner le coupable avant la fin - ce qui n'est pas le cas). Petit bémol : un Oscar Wilde dont le sens de l'observation/déduction se rapproche un peu trop de celui de Sherlock Holmes, ce qui ôte de la crédibilité au portrait. Apparemment, il y a 2 autres romans où Wilde joue les détectives, mais l'idée qu'il y ait eu au moins 3 cadavres dans sa vie ne me semble pas assez crédible pour les lire.
Parfait si : vous avez envie de lire une enquête policière anglaise bien écrite qui n'aie pas été écrite par Ann Perry.
Moins bien si : vous détestez ne pas pouvoir deviner le coupable à l'avance (mais sur ce point, c'est peut-être juste moi qui suis mauvaise ^^).
 

Un amour vintage, Isabel Wolff (2009)
Dans le précédent cultureM, j'avais déjà parlé d'un livre d'Isabel Wolff, en disant à quel point leur lecture est agréable, et apporte toujours des surprises malgré le genre un peu stéréotypé. Je conserve mon opinion pour celui-là - d'autant plus que l'intrigue se passe dans le milieu de la mode et du vintage, ce qui m'intéresse nettement plus que l'horticulture. Mais, mais... On dirait bien qu'une recette qui marche bien une fois sent déjà plus le réchauffé 1 mois après. Du coup, je regrette assez de ne pas avoir lu d'abord Un amour vintage, puis Accroche-toi Anna. ça reste quand même un livre très agréable et qui se lit facilement.
Parfait si : vous aimez bien rêver devant des descriptions de vêtements - vous êtes une fille.
Moins bien si : vous détestez aussi pouvoir prévoir la fin à l'avance.





Les tortures de la mode, Caroline de Surrany (2008)
Je suis déçue, déçue, déçue. Vous me direz, rien qu'au titre, je le cherche. Mais j'espérais quelque chose de bien. Au moins un récit construit avec des anecdotes marrantes et des remarques que je n'ai pas déjà lu 50 fois dans Glamour. Et des illustrations sympa. A là place, il faut se contenter uniquement de liste, constituant un assez joli ramassis de clichés sur les banquiers, l'incapacité des filles à monter des étagères ou la dissolution de nos cellules devant une paire de chaussures. Je ne dis pas que tout est faux, juste qu'un peu plus d'originalité et moins de copier-coller du blog auraient été les bienvenus.
Parfait si : vous êtes coincé à l'hôtel/dans les transports/aux toilettes avec vraiment rien d'autre à faire.
Moins bien si : vous voulez rire, augmenter un peu votre culture G et apprécier les illustrations. A la place, je vous conseillerais plutôt A girl for all seasons ou How to walk in high heels.


Panique à Hollywood, Barry Levinson (2008)
A la base, l'idée a l'air sympa : une semaine dans la vie d'un producteur hollywoodien (Robert de Niro) qui doit faire face à 2 ex-femmes, un acteur en pleine crise pileuse et un réalisateur qui ne veut pas se plier aux conventions du milieu. En fait non, c'est pas sympa. C'est long, ça fait assez peu rire - même si la VF n'aide sans doute à juger correctement le film. J'aime juste la mise en abîme du film dans le film - mais en même temps, pour une raison mystérieuse j'aime n'importe quelle mise en abîme (sans doute parce qu'il m'a fallu si longtemps pour comprendre le concept :P).
Parfait si : vous aimez les mises en abîmes.
Moins bien si : les acteurs à contre emploi, c'est pas votre truc.





The Darjeeling limited, Wes Anderson (2007)
Encore une déception. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux dans la catégorie humour absurde. Peut-être que j'avais mal jugé le film au début, mais du coup j'ai eu du mal à décidé si il fallait voir un quelconque contenu philosophique sérieux dans le voyage des trois frères. C'est dommage que la réflexion frères/amis ne soit pas poussée un peu plus loin. Il n'en reste pas moins que les acteurs jouent bien, la musique est pas mal (avec même du Joe Dassin...) et qu'il y a de bonnes idées.
Parfait si : vous aimez Adrian Brody, Jason Schwartz et Owen Wilson (ou juste les 2 premiers).
Moins bien si : les road movies, bof bof.






Mon petit doigt m'a dit, Pascal Thomas (2004)
J'avais vu le crime est notre affaire au cinéma, et j'avais beaucoup aimé (et beaucoup ri), je pensais que le premier volet des aventures de Prudence et Bélisaire Beresford était au moins aussi bien. Bien qu'adapté d'Agatha Christie, l'histoire n'est pas du tout censé être une intrigue policière, mais plutôt un thriller. Quand on s'attend au premier, on est plutôt déçu de l'absence de meurtre, de vol ou de chantage. L'intrigue est assez mince ; le scénario ressemble à un soufflé, et la résolution du mystère le fait retomber assez tristement. Sans compter que le gros atout du couple est son humeur pince-sans-rire, et réussir à bâtir une ambiance de thriller quand il y a des blagues ... Bref, regardez plutôt le deuxième volet des aventures du couple (où on peut deviner le meurtrier à l'avance).
Parfait si : petit, vous aimiez torturer vos poupées ou votre grand-mère.
Moins bien si : vous voulez à tous prix un meurtre - vous ne supportez pas Catherine Frot.

Pulp Fiction, Quentin Tarantino (1994)
Au moins je n'ai pas été déçue, je ne m'attendais pas à aimer :D Rien à faire, j'ai vraiment du mal avec Tarantino. Je trouve qu'il fait des films assez banals, voir mauvais, mais que comme c'est Tarantino tout le monde applaudit comme si c'était une preuve de génie cinématographique. Pulp Fiction ne fait pas exception à la règle. L'histoire en elle-même est bateau, et on dirait bien que le réalisateur s'en est aperçu, puisqu'il s'est senti obligé de faire un montage non-chronologique pour y ajouter un minimum d'intérêt. Par contre, il ne mérite pas vraiment son statut de film mythique, ni sa palme d'or. Et puis vraiment, si on pouvait arrêter avec les analyses des séquences de Vincent Vegga aux toilettes... Parce que je pense qu'il y a à peu près zéro symbolique dans le film.
Parfait si : vous voulez comprendre pourquoi Uma Thurman en Mia est mythique.
Moins bien si : vous voulez voir un film aussi bien que promis.


Das grosse Krabbeln, Pixar (1998)
J'avais prévenu qu'il y aurait de l'allemand. Pour ceux qui n'auraient pas reconnu, en VF c'est 1001 pattes ^^ Je ne l'avais jamais vu avant, donc pas mal de blagues m'ont échappé. J'ai quand même compris l'histoire générale - en même temps, une histoire Disney/Pixar, c'est jamais bien dur à comprendre. J'ai beaucoup aimé l'adaptation de la fable de la Fontaine, et la peinture de la vie des fourmis (en particulier le puceron de compagnie de la reine). Les insectes du cirque sont assez drôles aussi - leurs caractéristiques sont bien exploitées. Par contre, j'ai été déçue qu'ils se sentent obligés de créer une ville des insectes aussi similaire à une ville humaine - au moins, la fourmilière reste épargnée par ce travers.Malgrè l'ancienneté du film, le grpahisme échappe à un aspect trop jeu vidéo, sauf à quelques moments .
Parfait si : vous comprenez les blagues en allemand - vous aimez les fourmis (au point d'en élever dans votre appart, parfois)
Moins bien si : vous avez la phobie de n'importe quel insecte, même derrière un écran.


Sex and the city seasons 1 & 2 (1998)
Je n'avais jamais vu toutes les saisons de SATC jusqu'à maintenant, je me devais de remédier à ça. La série est beaucoup mieux que les films - les épisodes sont drôles et plein d'esprit, tout en évitant le vulgaire. Par contre, les tenues... Je veux bien que la mode ait beaucoup changé en 12 ans, mais vraiment, c'est trop atroce. J'ai aussi assez de mal à accrocher à Carrie, je la trouve assez nombriliste et obtuse - en particulier quand elle essaye de forcer la main à Big. J'imagine que ce n'est pas une grosse surprise si je vous dis que des 4, je préfère Charlotte (un peu comme dans Desperate Housewives, je préfère Bree). Il paraît que les saisons suivantes sont bien (parce qu'on n'a plus de mouvement de recul devant les tenues des actrices ?), mais il me faut attendre encore une ou 2 semaines avant de pouvoir juger.
Parfait si : vous voulez augmenter votre vocabulaire sexuel anglais.
Moins bien si : vous espérez trouver des inspirations vestimentaires (au moins ces 2 saisons-ci).


Battlestar Galactica season 1 (2004)
Au moins, personne ne pourra dire que je n'ai pas des goûts variés :D Il m'aura fallu environ 4 mois pour finir la saison 1 de BSG. On m'a convaincu de la regarder sur l'argument "c'est comme Stargate, le cul en plus". Mais comme Tricia Helfer me fait assez peu d'effet... Le début de la saison un est assez mou. Pas mal de one shot, et une intrigue qui met du temps à se mettre en place. Heureusement, ça s'améliore à la fin, et sans être accro, je regarde la saison 2 avec intérêt. Mais attention : on ne peut pas deviner qui sont les Cylons !
Parfait si : vous trouviez Stargate un peu trop chaste.
Moins bien si : vous êtes accro aux spoilers et à wikipedia.

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